Château Cheval Blanc 1991

Château Cheval Blanc

Un millésime de triste renommée, puisque 1991 est marqué par la gelée du 21 avril qui a anéanti 95 % des pousses de la vigne conduisant à une récolte de seulement 7 hl/ha.
Préférant un bon Petit Cheval à un Cheval Blanc en-dessous de son niveau habituel, aucun Cheval Blanc ne fut commercialisé en 1991.

Un millésime de triste renommée, puisque 1991 est marqué par la gelée du 21 avril qui a anéanti 95 % des pousses de la vigne conduisant à une récolte de seulement 7 hl/ha.
Préférant un bon Petit Cheval à un Cheval Blanc en-dessous de son niveau habituel, aucun Cheval Blanc ne fut commercialisé en 1991.

Conditions climatiques

Conditions climatiques

Températures et précipitations

Le millésime fut marqué par une forte gelée le 21 avril, qui a détruit presque toutes les pousses de la vigne, qui mesuraient alors 10 à 15 cm de long. Le temps fut frais, mais plutôt sec jusqu’à fin juin, puis chaud et humide en juillet. Un très beau temps sec s’installa au cours du mois d’août et pendant les deux premières décades du mois de septembre. La fin du mois de septembre fut pluvieuse, mais une accalmie début octobre permit de vendanger dans de bonnes conditions.

1991 : TEMPÉRATURES ET PRÉCIPITATIONS À SAINT-ÉMILION. COMPARAISON AVEC LES VALEURS NORMALES.

Régime hydrique

Pour se développer idéalement, la vigne a besoin de subir un déficit hydrique progressif durant son cycle végétatif afin de permettre une concentration optimale des raisins. En 1991 un déficit hydrique s’est installé courant juillet et a continué à se creuser malgré les pluies qui sont tombées fin juillet. Un niveau de sécheresse important a été atteint à la fin du mois de septembre.

BILAN HYDRIQUE 1991

Cycle de la vigne

A la suite d’un mois de mars très doux, le débourrement a été précoce, dans les derniers jours de mars pour le cépage Merlot. La gelée du 21 avril a anéanti 95% des pousses et la végétation n’a repris qu’à partir de la troisième décade du mois de mai à cause d’un temps froid et perturbé. La floraison s’est étalée sur un mois (10 juin – 10 juillet), tout comme la véraison. Les vendanges se sont déroulées du 30 septembre au 2 octobre pour le merlot et du 7 au 9 octobre pour le Cabernet franc. L’état de maturité fut très hétérogène d’une grappe à une autre. Cependant, les conditions climatiques montrent que 1991 aurait pu être un très bon millésime s’il n’y avait eu la gelée de printemps.

Merlot Cabernet Franc
Début Fin Début Fin
Date des vendanges 1991 30 septembre 2 octobre 7 octobre 9 octobre
Moyenne 1986-2014 19 septembre 27 septembre 27 septembre 5 octobre

Particularité du millésime

Particularité du millésime

Maturité des raisins et rendement

La coexistence de grappes surmûries de premières génération et de grappes encore vertes de la deuxième sortie a nécessité un tri sévère. Cette sélection a pu se faire dans de bonnes conditions, grâce à l’arrivée d’une table de tri à Cheval Blanc en 1991. Quatre cuves seulement furent remplies, pour une récolte moyenne de 7 hl/ha. La teneur en sucres des raisins de Merlot était correcte, celle des raisins de Cabernet franc peu élevée. L’acidité totale de ce dernier cépage était un peu plus élevée que d’habitude. Si le faible rendement était un gage de concentration en composés phénoliques, les tanins manquaient de maturité et les teneurs en méthoxypyrazines (molécules responsables de l’arôme de poivron vert) sont au-dessus du seuil de perception.

Rendement    (hl/ha) Moyenne 46 – 14
6,9 33,9