Château Cheval Blanc 1945

Château Cheval Blanc

La guerre est gagnée, la vie reprend, mais tout manque. Cependant, la Nature participe à la fête de cette année qui sera considérée comme l’année de la Victoire après six années de guerre.

La guerre est gagnée, la vie reprend, mais tout manque. Cependant, la Nature participe à la fête de cette année qui sera considérée comme l’année de la Victoire après six années de guerre.

Particularité du millésime

Particularité du millésime

Maturité des raisins et rendement

100 tonneaux – soit 33 hectolitres à l’hectare -, il est vrai fort délicat à vinifier : ils présentent une acidité volatile très élevée, qui ne s’effacera jamais. La vinification cette année-là est très difficile : des fermentations atteignant 38 degrés sont extrêmement délicates à contrôler à cette époque. Le miracle de 1947 ne se produit pas cette année-là, mais 1945 a certainement servi de galop d’essai au tout jeune maître de chai Gaston Vaissière pour réussir deux ans plus tard.

La dégustation

Le millésime 1945 a subi une certaine hétérogénéité. Certaines bouteilles ne se sont jamais déparées d’une acidité volatile bien trop élevée pour que le vin soit plaisant en bouche. Cependant, d’autres bouteilles, bien conservées pendant soixante-dix ans, offrent un vin remarquablement riche, opulent, soyeux et typiquement Cheval-Blanc. Exceptionnellement concentré et cependant porté par une tension toujours droite, Cheval Blanc 1945 est parfaitement équilibré, signe d’un grand vin qui a malheureusement en partie souffert de vinifications très délicates durant des années de grande précarité technique et matérielle. D’une robe encore profondément sombre, il exhale un nez d’une grande douceur accompagnée de notes complexes de confiture de fruits rouges et de tabac, et de notes plus surprenantes d’anis et de paille. En bouche, c’est un vin ample, soyeux et puissant qui s’ouvre sur une impression de sérénité impassible. Comme les Cheval Blanc 1947 et 1948, il se caractérise par ses notes de torréfaction et ressemble à un grand Porto, mais contrairement à ses glorieux contemporains, le 1945 se termine un peu plus rapidement et durement. C’est un grand vin porté par une fraîcheur remarquable et exalté par sa matière généreuse.
Les degustations
15/04/2010

Le millésime 1945 a subi une certaine hétérogénéité. Certaines bouteilles ne se sont jamais déparées d’une acidité volatile bien trop élevée pour que le vin soit plaisant en bouche. Cependant, d’autres bouteilles, bien conservées pendant soixante-dix ans, offrent un vin remarquablement riche, opulent, soyeux et typiquement Cheval-Blanc. Exceptionnellement concentré et cependant porté par une tension toujours droite, Cheval Blanc 1945 est parfaitement équilibré, signe d’un grand vin qui a malheureusement en partie souffert de vinifications très délicates durant des années de grande précarité technique et matérielle.

D’une robe encore profondément sombre, il exhale un nez d’une grande douceur accompagnée de notes complexes de confiture de fruits rouges et de tabac, et de notes plus surprenantes d’anis et de paille.

En bouche, c’est un vin ample, soyeux et puissant qui s’ouvre sur une impression de sérénité impassible. Comme les Cheval Blanc 1947 et 1948, il se caractérise par ses notes de torréfaction et ressemble à un grand Porto, mais contrairement à ses glorieux contemporains, le 1945 se termine un peu plus rapidement et durement. C’est un grand vin porté par une fraîcheur remarquable et exalté par sa matière généreuse.